Le portage des repas des anciens est assuré par des bénévoles, c’est bien, mais cela a des limites, car assurer le portage de ces repas tous les week-ends c’est mieux.
Par Gaby Cojean-Prigent
Notre commune compte un certain nombre d’anciens dont il faut que nous nous occupions avec le plus grand soin. Parfois, ces personnes n’ont plus la force ou tout simplement plus l’envie de se faire à manger.
Une solution consiste à leur proposer un repas qu’ils n’ont plus qu’à réchauffer. C’est le portage de repas et c’est ce qui se pratique sur notre ile. La cuisine de la maison de retraite nous en donne la possibilité.
D’après les informations dont nous disposons, cette cuisine peut fournir jusqu’à dix repas par jour. Or, pour l’instant, la commune porte quatre repas. Il y a surement d’autres demandes, non satisfaites. Ce type de service suppose la maitrise d’une grande technicité. Selon les critères professionnels, pour que tout se passe dans la sécurité la plus totale, la liaison chaude implique le maintien des aliments, entre leur préparation et leur consommation, à une température d’au moins 63 degrés et en liaison froide le transport se fait à moins de trois degrés. Au dessus de 63 degrés ou à moins de trois degrés, le développement des bactéries est stoppé. Ce qui est important pour nos personnes âgées, forcément fragiles.
Ce qui est également important pour elles, c’est la régularité. Les repas doivent être portés tous les jours de l’année. Or cette régularité n’est pas toujours respectée. La raison est simple, le portage se fait par des bénévoles. Ces personnes font un travail admirable. Merci à elles.
Mais, pour des raisons faciles à comprendre, elles ne peuvent pas toujours assurer le portage des repas le week-end. Parfois même des oublis sont constatés. C’est la limite de ce système fondé sur le bénévolat.
S’il n’y a rien à redire sur le travail de ces bénévoles, nous pensons qu’il est temps de trouver une autre solution plus pérenne qui permettrait à nos anciens de manger tous les jours, le samedi, le dimanche et les jours fériés compris. Ce serait la moindre des choses. Une solution simple existe : il faut mobiliser un agent municipal une heure par jour pour faire ce travail.
Certains murmurent et disent que si la municipalité trouve bien des personnes pour fermer et ouvrir les fameuses barrières le week-end, et ce ne sont pas des bénévoles, elle pourrait aussi trouver des personnes pour nourrir nos anciens. Cela ne couterait pas grand-chose au budget de la commune.
Nous sommes évidemment d’accord avec cela.