Les corps-morts : une gestion à revoir

La gestion des corps-morts laisse à désirer et reste critiquable. Avec un maître de port, les choses iraient peut-être mieux sans alourdir les finances municipales.

Par François Yves Le Thomas et Phil

Les beaux jours arrivant, la valse des corps-morts commence. Ces corps-morts sont attribués en fonction de critères très obscurs. N’y a-t-il pas sur l’île des Bréhatins qui attendent un emplacement depuis plusieurs années ? Pour autant, des flotteurs changent de nom et de numéro. Il se murmure que c’est souvent en fonction de copinages avec certains responsables de la municipalité.

Que dire de l’augmentation continuelle des tarifs, sans aucun souci de rentabilité ?

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Comment justifie-t-on un « service » payant autrement que par la notoriété de notre site ? Regardons ce que proposent les morbihannais de l’île d’Arz !

Une petite douche chaude après une nuit de brafougne serait accueillante et la création de sanitaires (encore eux) représenterait un investissement sain et assainissant en réponse a la dîme qui est réclamée à nos chers visiteurs. Cela leur éviterait de faire leurs besoins par le balcon avant dans une zone où les enfants se baignent !
N’a-t-on pas tendance à oublier que nous sommes sur une île et que pour certains îliens le bateau est un utilitaire en plus d’un loisir.

Imaginons une double rentabilité : sociale et économique. La création d’infrastructures adéquates et la location des corps-morts inutilisés peuvent au minimum permettre l’auto-financement d’un nouvel emploi, alors que des jeunes quittent l’île par manque de travail.

Il faudrait tout reprendre à zéro, créer un chenal dans la chambre, ainsi qu’à la Corderie, qui permettrait un accès plus facile pour les barges ainsi que pour les usagers. Ce sont d’ailleurs des chenaux balisés comme tels. Un vrai maître de port pourrait établir un plan des corps-morts et des emplacements, avec une longueur de chaîne et un montage validé. Il existe des emplacements avec plus de 25 mètres de chaîne affourchés alors que 10 mètres seraient suffisants dans la corderie.

Autre chose ? Un petit parallèle entre une station d’épuration et une cale de carénage. Acétone et gel-coat assaisonnent-ils bien les huîtres ?

Une cale de carénage comme celle de Binic n’est pas un investissement trop important au regard de la salubrité de nos eaux. Elle fonctionnerait avec l’eau rejetée par la station, qui est de qualité baignade si ma mémoire est bonne, et serait gérée par le maître de port (encore lui) ce qui diminuerait encore son prix de revient.

Et c’est cela qui pourrait justifier une augmentation annuelle et régulière des tarifs des ports et permettrait un accueil des plaisanciers digne d’une île du Ponant responsable.