Les fermes à Bréhat

Par Eugène Prigent

« Il y a un siècle, l’île disposait de 117 hectares de terres labourables, de 29 ha de prés et pâturages et de 14 ha de vergers et jardins, soit 160 ha de terres exploitées et 134 ha de terres incultes et de landes. En 1955, il existait 25 exploitations sur l’île qui couvraient une surface de 107 ha, en 1970, 12 exploitations sur 66 ha, en 1974, 9 exploitations et en 1988, 4 exploitations sur 43 ha. Ce chiffre a toutefois peu évolué. Certaines parcelles en friches dans le Nord de l’île ont été défrichées récemment pour des pâtures et les cultures maraîchères. L’élevage de vaches laitières semble reprendre aujourd’hui avec l’installation de jeunes cultivateurs-éleveurs, à côté de la dernière exploitation familiale de l’île (famille Geffroy) ». (Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne).

« Dans le temps, il y avait des fermes partout…Des champs de patates, il y en avait partout…y’avait la bagarre pour avoir des terrains; parfois pour le pardon de Saint-Yves (19 mai), la saison était déjà finie ». Beaucoup de familles avaient leurs champs de légumes, notamment de pommes de terre, car leur commerce était financièrement une aubaine à la saison des patates primes. Mme Yvonne Robriquet (rencontrée en décembre 2011) nous racontait encore que son grand-père transportait à la brouette ses pommes de terre nouvelles jusqu’au Port-clos pour les « exporter » via la vedette.

Du sud au Nord, on trouvait :

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La ferme LAGADU, aujourd’hui « manoir des Golo Robin » au-dessus du petit Guerzido. La récolte des pommes de terre.

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Côté Est, Bernadine Evenou, au chemin vert (à gauche), puis vers le Gardeno, une bergerie et une ferme en face (au milieu). A Krouezen, Paul Daigre et sa sœur Raymonde (à droite), tenaient la ferme la plus importante de l’île.

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Côté Ouest François Geffroy (à gauche) puis « les filles », Ernestine Albertine  et Noëlle, toujours actives…A Roc’h Losket et Nod Goven, Marguerite Morvan élevait des moutons et la famille Floury avait aussi une activité agricole; vers Kergoareva, c’était Henri Collen (dit Prince) et Blanchig, sa femme (à droite).

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De l’autre côté du Kerpont, à Benniget, Mme Chesneau et sa famille exploitait l’île. Elle traversait chaque jour, à la rame, par tous les temps et courants pour livrer « chez Jeannette » et s’approvisionner…

 

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Plus loin au pied de Krec’h Tareg (maintenant ti Liliberlu), c’était François Kerjolis dit « le Baron », où ma sœur Jeannette me racontait qu’elle allait prendre le lait (années 40).

 

 

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On arrive au Birlot: Petit Louis Quellenec et sa mère ont une ferme (à Kermikel) (à droite) ; côté Nord du moulin c’était la famille Léon (parents de Madeleine, Yves, Charles, Paul, Eugène, Eugénie…); côté  Corderie vers Pen ar bout et krec’h Adam, c’était Mali et Filig, Marie Mevel , Maria Pellec… (a gauche) le ramassage des pommes de terre.

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Enfin, l’Île Nord, à l’est, où travaillaient Maurice Kervizik et sa mère  (Kervillon), René et Hélène Petibon (Ar Palud); à l’ouest, Jean Marie Roux (Rosedo), René Carreres (tour blanche)

Dans le « grand Nord », c’était Charles Hamel (Kerrien)  et enfin Marcelle et Gaby Bocher (Kervarabes) et Michel Tanguy  (St Riom) (à droite). Ferme Kerllenneg (à gauche).