Rosie nous quitte, Jessy arrive, une page se tourne pour cette institution bréhatine.
A Bréhat une page s’est tournée au mois d’août.
Rosie Dalibot a décidé de raccrocher les crampons, de rendre son tablier ou plus exactement -puisque nous parlons des « vélos les plus beaux »- de lâcher le guidon.
Avec une élégance légendaire ce petit bout de femme toujours souriante a consacré 35 ans de sa vie à faire tourner et à développer la boutique en haut de la côte du Port Clos, jusqu’à en faire une véritable institution !
Une longue histoire de famille qui perdure depuis presque 70 ans et va se poursuivre encore longtemps puisque Rosie passe la main à Jessy Pansard, arrière-petit-fils d’Anna Dalibot qui créa le commerce en 1950 à l’emplacement qu’on lui connaît encore aujourd’hui.
A l’époque c’est dans une cabane qu’Anna propose des souris en chocolat, des pâtisseries et des cartes postales pour le plus grand bonheur des enfants, des vacanciers et des premiers touristes qui commencent à affluer.
Le commerce se porte bien et s’étoffe de souvenirs, la cabane est remplacée par une petite maison et c’est Philippe, le petit fils d’Anna, qui accompagné de son épouse Rosie reprend le flambeau en 1983.
Jeunes, beaux et pleins d’idées ils se lancent dans la location de vélos…bien sûr des vélos les plus beaux pour rimer avec Dalibot !
L’activité est en plein essor quand Philippe décède brutalement dans un accident de voiture en 1985. Rosie,
encouragée par la famille de son mari affronte le chagrin et reprend seule avec courage et détermination, le commerce du Port Clos.
Au cours de ces 30 dernières années, pour un petit souvenir que les enfants emportent comme des trésors, ou bien une paire de bottes fleuries qui habillent les pieds des bréhatines, un petit cadeau déco, une réparation mais aussi la location d’un vélo, d’une carriole, d’un tandem même, chacun est un jour entré chez Rosie, du plus grand au plus petit, toujours bien accueilli par la jolie dame en Burberry.
Cette saison était sa dernière, elle a aidé Jessy Pansard à mettre le pied à l’étrier…ou au pédalier et maintenant qu’il est en selle, Rosie s’en va vivre une autre vie qui, nous n’en doutons pas, étant donnée son énergie, sera bien remplie.
Longue vie aux vélos les plus beaux qui permettent aux visiteurs de découvrir notre paradis à la force des mollets !
Bon vent à vous Miss Rosie et bonne chance à Jessy !