LETTRE OUVERTE A M. LE MAIRE DE BREHAT.
Henri Simon
Conseiller municipal
Dans votre communiqué, publié sur le site de la mairie et largement diffusé sur les réseaux sociaux, vous m’accusez, sans me nommer mais en me désignant sans aucun doute possible, d’être à l’origine ou du moins de vouloir profiter de la plainte au pénal déposée contre vous et Antoine Tartault par plusieurs résidents secondaires au tribunal correctionnel de Saint-Brieuc pour l’utilisation de la grève de l’église. Vous fondez votre accusation sur la circonstance que l’avocat des plaignants aurait demandé que vous soyez sanctionné par votre inéligibilité.
Votre accusation est sans aucun fondement. Ce n’est pas ma façon de faire de la politique même si je suis votre opposant.
La vérité est la suivante :
J’ai été informé, dès l’été 2018, du projet de plainte au pénal contre vous et Antoine Tartault. J’ai tenté, en vain, de dissuader les plaignants en les alertant sur les conséquences d’une telle démarche. D’ailleurs, vous le savez bien, ils n’en sont pas à leur premier procès contre la mairie et n’ont certainement pas eu besoin de moi.
Etre informé ne fait pas de moi un responsable.
Il est vrai que j’aurai pu vous prévenir. Je ne l’ai pas fait car nos relations sont exécrables. Nous ne partageons pas la même vision de la gestion de la municipalité. Vous avez une façon de faire vivre la démocratie bréhatine qui est contraire à mes convictions et à celles de beaucoup d’autres. Je vous l’ai dit à plusieurs reprises. Parfois je me suis adressé à vous avec dureté mais vous n’êtes pas en reste non plus. D’ailleurs, je vous rappelle quand même qu’au mois de novembre vous avez fait une tentative, heureusement vaine, de me nuire professionnellement. Je n’en ai pas fait état publiquement. C’est pour toutes ces raisons que je ne vous ai pas prévenu.
En revanche, dès que j’ai eu vent de ce projet de plainte, j’ai informé Antoine et je l’ai rendu attentif, à plusieurs reprises, sur ce qui se préparait.
Comme vous, j’ai toujours agi dans l’intérêt général des bréhatins et des résidents secondaires. J’essaye depuis des années de développer une conception plus ouverte de la démocratie à Bréhat. C’est toute la logique du journal « Bréhat murmure ».
L’intérêt général est pour moi primordial.
C’est pourquoi, comme que je l’ai déjà dit par ailleurs, je soutiens sans réserve Antoine Tartault et vous apporte toutes mes compétences juridiques en tant que conseiller municipal. La solidarité dans cette affaire est indispensable.
Pour sortir de cette ornière, la seule solution est le dialogue.