Murmure humour

Les aventures imaginaires de Mme Le Turf, habitante de Bréhat
Tout est imaginaire – Enfin peut être !

 

Messieurs du Journal,

C’est Jean Claude Le Turf qui vous parle. Maman a disparu.
Je ne sais pas quoi faire.

Voilà comment ça s’est passé : c’est après le festival des îles. Elle avait dit oui pour prendre 3 personnes à dormir chez elle ; elle m’a dit que c’était trois gars, un de Molène et deux de Ouessant. Je les ai vus le vendredi soir, il y en a un qui s’appelait Mario et qui m’a pas plu du tout , je me suis étonné que ma mère, qui est pas toujours causante, l’appelle déjà par son prénom, mais je me suis dit, Jean- Claude, c’est pas ton affaire, c’est son problème !

Le lendemain, je les ai pas vus à la maison, c’était samedi, et avec mes collègues, je me suis vraiment plu au festival, on a assisté à tous les concerts, même j’ai dansé, et tous ils disaient :

« Mais dis donc Jean- Claude, on t’a jamais vu comme ça, tu tiens la forme dis-moi ! »

C’est vrai que je me sentais bien, c’était la bonne ambiance quoi, on se causait entre îliens, au concours de godille, j’avais plus de voix tellement que j’ai encouragé ceux de chez nous, il y avait à manger, à boire, et je pensais plus du tout au boulot, ni à Mario, ni à ma copine…

Mais j’oublie le principal : le samedi soir, en rentrant chez nous, personne. Je me suis dit : ils continuent à s’amuser, il était plus de minuit pourtant ! Je les ai pas entendus rentrer, et je crois que le dimanche matin , ils dormaient quand je suis revenu aux stands pour revoir mes nouveaux copains. On a mangé ensemble au repas du midi avant le départ, c’était super les haricots blancs mais je cherchais maman des yeux, et je pensais : c’est bizarre, elle avait payé pourtant, pourquoi elle est pas là ?

Après, j’ai aidé un peu à ranger, mais c’est vrai que j’avais plus l’esprit à la fête, donc je me dis, « rentre à la maison, Jean Claude », tu vois bien que t’es pas tranquille. Et c’est là, Messieurs du Journal, que je trouve personne, rien qu’un mot sur la table :

« Jean – Claude, te fais pas de bile, ils m’ont invité quelques jours dans leur île, ça va me changer, ça va me faire des vacances, je t’ai préparé pour 3 jours de casse- croûte dans les Tupperware. Allez, à bientôt, Maman. »

Une semaine a passé, et plus rien dans les Tupperware, et même pas une carte postale !

Où elle est ??

Donc je vous demande si vous n’avez pas des indices, parce qu’elle parlait souvent du journal. Dites-moi aussi s’il faut que j’aille à la gendarmerie à Paimpol, mais avec mes horaires, c’est vraiment pas pratique.

Ah on n’est pas aidé ! Merci quand même.

Jean- Claude Le Turf