Pourquoi ce journal ?

Notre journal sera un journal d’opinion, participant au débat démocratique en se fondant sur une grande liberté d’expression.

 

Si vous lisez ces quelques lignes sur papier ou sur votre écran, vous serez en train de parcourir le n°1 d’un nouveau petit journal bréhatin : « Bréhat murmure ».

Un nouveau petit journal bréhatin ? Pourquoi un journal pour une si petite commune comme la nôtre ? Pourquoi ce nom bizarre « Bréhat murmure » ?

Je vais essayer de répondre à ces questions.

Pourquoi ce journal ; trois raisons guident sa création.

D’abord, comme vous le savez tous, il existe à Bréhat le journal de la commune : « Bréhat infos ». Il se veut d’information mais, comme tout journal de ce genre, il explicite surtout et justifie tout le temps la politique menée par la municipalité. Rien d’anormal à cela. Mais si la municipalité dispose d’une majorité forte et très cohérente au conseil municipal, celui-ci est plus divers. Il existe en son sein une opposition qui essaye, tant bien que mal, de se faire entendre. A plusieurs reprises, et encore au mois d’août dernier, j’ai demandé au maire et au premier adjoint de disposer, pour l’opposition, d’un encart dans « Bréhat infos » pour que nous puissions faire entendre notre différence.

Ce fut un refus net. Pour autant, la loi prévoit, mais seulement pour les communes de plus de 3500 habitants, une obligation de laisser l’opposition s’exprimer dans le journal municipal. Une telle obligation n’existe pas en dessous de ce seuil. Et ce qui est facultatif ne se fait donc pas à Bréhat. Le prétexte avancé est de dire que le journal communal ne diffuse que de l’information sans exprimer d’opinion. Ceci est juste faux.

Si on prend un seul exemple, dans le numéro 69 de « Bréhat infos », la municipalité essaye de nous démontrer que la réalisation du PLU, l’extension de l’assainissement collectif et les barrières installées cet été autour du bourg ont des points en commun et marquent l’adaptation de la commune à son nouvel environnement. Peut être ! Mais cela est bien une opinion, qui est discutable et qui peut être discutée.

Devant le refus réitéré de nous assurer un encart dans « Bréhat info » pour nous exprimer, l’opposition a donc décidé de créer le présent journal qui va nous permettre de diffuser notre opinion. C’est la première raison.

Ensuite, et c’est fondamental, « Bréhat murmure » n’est pas le journal de l’opposition. Il est bien plus que cela. C’est un journal d’opinion qui a la volonté d’alimenter le débat démocratique dans notre commune. Nous avons choisi, en sous-titre à notre canard, un mot d’Edgard Morin : « La démocratie est, en profondeur, l’organisation de la diversité ».

Nous voulons participer à l’organisation de cette diversité car la population de Bréhat est, justement, très diverse. Entre les bréhatins, les résidents à l’année, les résidents qui viennent très souvent et enfin les résidents secondaires qui profitent de leur maison une ou deux fois dans l’année, la diversité est patente. Mais cette diversité ne peut cacher un amour partagé pour notre ile. Pour autant, il faut que cette diversité puisse s’exprimer, afin de trouver ensemble les meilleures idées pour faire avancer notre commune sur le chemin d’un environnement protégé, d’une économie dynamique, d’une volonté solidaire ; enfin le souci de faire croître raisonnablement sa population pour qu’elle reste jeune et, ainsi, préserver le plus possible les services publics comme l’école ou la poste.

Notre journal va s’insérer dans le débat démocratique.

Enfin, pour que ce débat puisse avoir lieu, et c’est la dernière raison, nous avons décidé d’ouvrir notre journal à tous ceux qui ont envie de s’exprimer en leur laissant une grande liberté de ton et d’opinion. Le débat démocratique suppose la confrontation des idées. Toutes les opinions pourront s’exprimer dans nos colonnes. Chacun pourra dire ce qu’il pense, en évitant la veine polémique. Chaque habitant a forcément quelque chose à dire ; l’opposition au conseil municipal aussi. Mais pour que la condition sine qua non du débat démocratique soit remplie, tous doivent pouvoir s’exprimer, y compris ceux qui ne partagent pas nos options. De ce fait, ces colonnes seront ouvertes à M. le Maire, aux adjoints et aux conseillers municipaux de la majorité. Donc à vos plumes !

Ce qui nous importe c’est de donner la parole à ceux qui ont des idées, pour qu’elles puissent se confronter pour dégager les meilleures d’entre elles afin que notre ile ne s’endorme pas.

Voilà les trois raisons qui nous ont conduits à créer ce journal.

Mais pourquoi « Bréhat murmure » ?

Nous avons longtemps réfléchi. Puis ce nom s’est imposé à nous de lui-même. Comme dans toutes les communes, circulent à Bréhat, de nombreuses rumeurs. Si certaines sont fondées, d’autres le sont beaucoup moins jusqu’à la rumeur la plus fantaisiste. Ces petits potins se racontent derrière les murs ou entre les murs (et il y a beaucoup de murs à Bréhat). Ces rumeurs se murmurent, on se les souffle à l’oreille. « Bréhat murmure » ne colportera pas de rumeurs mais des idées. Ce journal murmurera les idées de chacun à chacun.

Concrètement, deux numéros par an paraitront. Mais si nous en avons la force nous essaierons de faire un numéro par trimestre.

Chaque numéro sera constitué de deux types de rubriques différentes.

Les rubriques qui changeront d’un numéro à l’autre et qui aborderont des questions d’actualité plus ou moins immédiates. Dans le présent numéro vous trouverez, bien sûr, le présent article, qui explique les raisons qui ont conduit à la naissance de ce journal. Vous trouverez aussi un bilan de la mise en place des barrières cet été. Nous aborderons également la question de l’avenir de l’école. Nous terminerons par une réflexion sur l’émergence possible d’une tradition verrière à Bréhat.

L’autre type de rubriques sera constitué par les rubriques permanentes. Nous ferons dans chaque numéro « le portrait » d’un ou plusieurs habitants de Bréhat. Juste pour apprendre à mieux se connaître.

Vous trouverez aussi, à chaque fois la rubrique « murmure humour » qui reprendra l’actualité sur le ton de l’humour. Ce sont les aventures imaginaires de Mme Le Turf. (Il faut parfois ne pas se prendre au sérieux). La rubrique, « vos murmures », qui n’est pas présente dans ce premier numéro, vous permettra de vous exprimer librement sur le sujet de votre choix. Une adresse mail est à votre disposition pour récupérer vos contributions (voir dernière page). Elles pourront être signées ou simplement dotées d’un pseudonyme ; A vous de voir. Enfin pour vous faire réfléchir, d’une part, une grille de mots croisés vous sera proposée. La grille du numéro 1 est consacrée au thème de la presse. D’autre part, « la photo qui murmure », une photo  sera soumise à votre sagacité. Dites nous ce qu’elle évoque pour vous. La première « photo qui murmure » se trouve ci-dessous.

Nous espérons que vous prendrez du plaisir à lire ce journal et nous attendons avec impatience vos réactions.