Nous avons essayé de donner un aperçu de ce que veut dire être un ancien à Bréhat. Les propos ont été recueillis par divers témoignages d’anciens.
Est-ce qu’il est doux de vieillir à Bréhat ?
Pour certains il est doux de vieillir à Bréhat. Pour certains autres c’est plutôt non et ils disent même que c’est de plus en plus dur.
Quel est l’avantage ou l’inconvénient d’être un ancien à Bréhat ?
Le mot qui revient le plus souvent c’est le calme et aussi le fait de pouvoir rester dans « son pays natal ». Ce qui est non négligeable c’est la présence du docteur proche et disponible.
Les inconvénients sont liés à la solitude (mais peut-être pas plus qu’ailleurs). Les déplacements lorsque l’on est sur le continent, les grandes surfaces sont éloignées et si l’on n’ pas de voiture le taxi est cher : 30€ pour un aller retour l’Arcouest – Paimpol.
Mais dans l’ensemble nos anciens ne sont pas malheureux.
Victor Hugo
Y-a-t-il suffisamment d’aide pour les anciens sur l’île?
Nous avons une aide ménagère qui vient du continent. Ce qui est important c’est la solidarité bréhatine. Elle existe et chacun est conscient des difficultés de son voisin, mais sans s’immiscer dans la vie de l’autre.
Avez-vous envie de partir ou de rester ?
S’il fallait partir ? Aller où ? Sur le continent on serait moins autonomes, car il faut conduire. Autant rester car il ne faut pas vivre avec ses enfants, à chacun sa vie.
Ici on a une aide ménagère, un médecin, le tax’île et un jardinier. Pour nos anciens il ne manque rien. Ils peuvent faire nos courses du quotidien sur l’île.
Avez-vous déjà expérimenté la télémédecine ?
La télémédecine n’est pas encore bien développée mais certains de nos anciens l’ont déjà utilisée et trouvent que c’est une bonne idée qui permet de faire des examens sans aller forcément sur le continent. Cela n’est pas négligeable.
A votre avis la municipalité est elle à votre écoute ?
En ce qui concerne l’écoute de la municipalité, nos anciens regrettent que lorsqu’ils le demandent, ils ne peuvent utiliser la voiture électrique de la mairie, en dehors des heures de fonction des employés municipaux.
Un deuxième Taxîle serait le bienvenu les jours d’affluence car il n’y a pas toujours de la place pour eux. De plus Nicolas et Yvy doivent assurer les tours de l’île pour les touristes, nos anciens trouvent cela normal. Il y a donc un problème de transport. Un exemple a été cité: une fois, après une sortie d’hospitalisation, il a fallut rentrer du 3ème pont à pied. Cela reste une mauvaise expérience.
Par contre, c’est anecdotique, mais le cadeau du CCAS cette année était mieux que les années précédentes.
Êtes-vous membre d’une association ? Si oui ou non pourquoi ?
Les personnes que nous avons interrogées, ne souhaitent pas faire partie des associations et n’aiment pas aller aux activités. Ils ne souhaitent pas se retrouver dans la foule. Mais cela ne reflète peut être pas l’avis de tous.
Ce qui ressort dans notre entretien c’est un regret du Bréhat d’avant où il y avait une population à l’année de 1200 habitants (environ). Avec une vraie vie active, une boucherie, un coiffeur…