L’avenir de notre n’est pas assuré. Seule une politique favorable en matière de logement pour accueillir de nouvelles familles peut aider à la maintenir.
Lorsque je me suis posé la question du choix du sujet de mon premier article de notre journal, nous sommes fin juillet. Ce n’est pas le passage incessant des visiteurs à la journée, ni même l’histoire des barrières qui me viennent à l’esprit.
Non, ce qui me questionne le plus, c’est l’avenir de notre école. Combien seront-ils, nos petits Bréhatins, le jour de la rentrée ? Il y aura t-il encore une école à Bréhat, pour combien de temps ?
Cette année en septembre ils ont été 5 à partir en 6ème au collège à Paimpol, et nous les félicitons, car dans l’ensemble les petits insulaires ont de bons résultats. Cela sans doute grâce à un enseignement privilégié. L’an prochain ils seront 7 à partir sur le continent. Ce qui fait 12 enfants en 2 ans, nous ne pouvons pas imaginer avoir 12 nouveaux enfants d’ici la rentrée 2017.
Même si nous avons tous été agréablement surpris de voir de nouvelles familles en septembre s’installer sur l’île. Elles ont permis d’avoir un effectif stable à la rentrée. (Voir tableau des effectifs) Mais la bonne surprise fut pour moi de courte durée lorsque j’ai su que ces 3 nouvelles familles sont toutes logées à titre provisoire !
En février une famille de 3 enfants va se retrouver sans logement, une de 2 enfants en avril et une de 4 enfants en juin. Cette situation de pénurie de logement sur l’île est le résultat de l’inflation sans limite du prix des maisons, et aussi d’un manque d’anticipation de la part de la municipalité sur les travaux de rénovation ou construction de nouveaux logements communaux ou HLM.
On sait tous l’importance de garder deux instituteurs, pour cela l’effectif doit être de 27. D’ailleurs, l’an dernier avait été évoqué par la circonscription de Paimpol, le fait de délocaliser le cycle 3 (CM1-CM2) sur Ploubazlanec. Idée, que nous parents de petits insulaires n’aurions pu imaginer. En échangeant avec les instituteurs actuels et plus anciens, nous nous sommes aperçu que vers 1987 il n’y avait plus que 22 élèves et qu’une classe avait été fermée, puis en 1992 l’école de Kérano a retrouvé ses 2 classes. (Voir le graphique ci-dessous). Aujourd’hui la politique de l’éducation nationale n’est plus du tout la même et les réouvertures de classes sont très rares.
C’est aujourd’hui, avec l’étude du plan local d’urbanisme, (nous y reviendrons) qu’il faut prendre tous ces critères en compte. La dernière tranche de construction des 4 pavillons HLM, au « chemin vert » est la preuve que ce type de logement est indispensable à une vie insulaire à l’année, et se confond dans le paysage. Je suis entièrement d’accord avec le fait qu’il ne faut pas dénaturer ce site, mais il reste quelques parcelles discrètes sur lesquelles des constructions raisonnées ne choqueraient personne.
L’équilibre est fragile, chacun doit se rendre compte de l’importance de garder notre école primaire, c’est un des maillons forts d’une petite commune rurale (comme la Poste).
Enfin si nous voulons continuer à être fiers de notre petite école, rendons la plus accessible aux personnes à mobilité réduites et aux petites jambes des enfants de maternelle. Cela fait plus de 4 ans que la demande d’une pente douce à la sortie des classes a été faite à la mairie afin d’éviter les chutes dans les grandes marches de granit.