Les barrières à Bréhat – Notre bilan

Un bilan qui parait, a première vue, positif mais qui est couteux financièrement directement et indirectement alors qu’il existe un système gratuit tout aussi efficace.

Barrière

Reconnaissons-le, il est bien agréable de se balader sur la place du bourg sans bruit de moteur, sans être dérangé par les tracteurs. C’est le gros avantage de la mise en place des barrières par la municipalité. Mais il faut constater aussi que, pour les vélos, les choses sont un peu différentes. Il est vrai que la plupart des cyclistes ont respecté l’interdiction ; pas tous, loin s’en faut. De nombreux jeunes et moins jeunes n’ont, semble-t-il pas bien compris ou voulu comprendre l’interdiction qui leur a été faite de ne pas rouler dans le bourg pendant l’été.

Qui les a sanctionnés ? Personne !

Voilà bien la limite du système. Les barrières ne suffisent pas lorsque l’on a affaire à des récalcitrants. Il faut que quelqu’un puisse les sanctionner.

De plus nous trouvons que les barrières sont un système coûteux directement ou indirectement et qui aurait pu être remplacé par un autre système à coût zéro.

Un système coûteux :

Directement déjà : l’achat des barrières, leur mise en place et leur entretien (elles ont été assez rapidement dégradées). Pour satisfaire les commerçants de produits frais et les restaurateurs, il fallait bien trouver une solution. La municipalité a donc investi dans des chambres froides. L’ensemble des ces investissements et leur entretien coûte plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Mais cette affaire a eu un coût indirect, bien plus insidieux : l’inutilisation des chambres froides après la période d’installation des barrières, la gêne occasionnée par les livraisons tardives pour la tranquillité des habitants, la fatigue des employés et l’organisation des commerçants ; l’impossibilité pour le tax-ile de desservir le centre du bourg (alors qu’il s’agit d’un service public et que la société a investi pour assurer le transport, dans de bonnes conditions, des personnes handicapées), les difficultés de passer les barrières en période de grosse affluence et

d’accéder normalement à la poste. Tout cela est impossible à chiffrer.

Alors bien sûr on nous a dit que la sécurité n’a pas de prix. Nous sommes d’accord mais à condition qu’il n’existe pas une autre façon de faire, tout aussi efficace. Et celle-ci existe.

Un autre système était possible :

Il existe depuis longtemps un arrêté du maire qui interdit aux tracteurs et aux cyclistes de passer par le bourg en été. Il n’était pas respecté. Pourquoi ? Tout simplement car non sanctionné.

A l’université un étudiant de première année de droit apprend qu’une règle de droit pour qu’elle soit respectée doit être sanctionnée.

Eh bien il fallait sanctionner l’arrêté du maire. D’une part, faire de la pédagogie, expliquer et encore expliquer ; Organiser une ou plusieurs réunions avant la saison pour en parler, pour se concerter, pour convaincre.

D’autre part, les récalcitrants doivent être verbalisés systématiquement. Le policier municipal et les gendarmes, à qui on dit ce qui doit être fait, sont là pour cela.

Voilà le système qu’il fallait adopter. Aucun coût et tout aussi efficace. Il parait que cela n’a jamais été fait. C’est bien dommage.

Peut être que l’année prochaine la municipalité adoptera ce système.

Malheureusement nous avons des doutes !