Les élus ne « peuvent pas faire ce qu’ils veulent » mais ils ont des comptes à rendre aux citoyens, leurs électeurs. C’est notre façon de voir la démocratie.
Danouchka Prigent et Henri Simon, conseillers municipaux
Notre réflexion sur le rôle des élus est partie d’un incident qui est survenu lors de la réunion du conseil municipal du 9 juin 2018. Curieusement cet incident ne figure pas au procès-verbal de la séance. Mais des personnes étaient présentes dans le public et elles pourront témoigner de la véracité des propos que nous rapportons ci-dessous.
Le projet de gestion des ordures ménagères porté par la municipalité et notamment le choix de l’assistant à maitre d’ouvrage était à l’ordre du jour.
Danouchka Prigent était présente avec la procuration d’Henri Simon.
Elle a demandé au maire s’il comptait faire une réunion publique sur le sujet et surtout si une concertation avec les habitants serait menée. Un membre de la majorité s’est étonné de la question et a répondu sans détours : « Nous sommes les élus et nous faisons ce que nous voulons ».
Cette affirmation nous interpelle quant à la représentation, qu’ont les uns et les autres, du rôle et de la mission d’un élu.
A notre sens un élu ne peut pas faire ce qu’il veut. Il a certes été mandaté par la majorité des électeurs pour agir dans le sens du bien commun. Mais cette mandature qui lui accorde une légitimité à prendre certaines décisions ne doit pas pour autant faire oublier à l’élu qu’il se doit avant tout d’être au service des habitants, de tous les habitants.
Nous nous efforçons de nous mettre à la disposition des bréhatins, à l’écoute des difficultés ou des questions auxquelles ils sont confrontés.
Nous relayons les problématiques en Mairie afin que le conseil municipal puisse traiter et statuer sur les moyens à mettre en œuvre – dans le respect de l’intérêt général- pour y répondre.
D’ailleurs cela est d’autant plus vrai pour un petit village comme le notre. La démocratie pourrait largement être inspirée de la démocratie participative. Beaucoup de questions pourraient êtres soumises à l’ensemble des habitants, sous forme de vraies réunions de concertation, pour essayer de trouver, ensemble, la meilleure solution.
Mais il est vrai que notre majorité est loin de ce modèle, elle préfère le travail en secret.
C’est son choix, pas le notre.
Vous trouverez dans ce numéro un hommage à notre EPHAD qui a eu 40 ans.
Nous aborderons à nouveau les questions relatives au Plan local d’urbanisme (PLU). Bientôt l’enquête publique, il faudra être présent. Nous démontrons qu’un autre PLU est possible et nous soumettrons notre proposition au commissaire enquêteur. Pour ceux qui ne sont pas satisfait du projet municipal c’est le moment de s’exprimer.
Nous évoquerons aussi toute une série de mesures ou d’exemples pour nous permettre de réduire le poids de nos déchets.
Enfin vous trouverez, outres nos rubriques habituelles, d’autres articles dont une belle rencontre avec Mme Marie-José Chombart de Lauwe ; Un beau message d’espoir.
Le prochain numéro, le n°8, paraitra fin février 2019. En attendant bonne lecture et bonnes fêtes de fin d’année.