La gestion des ordures ménagères

C’est en amont qu’une bonne gestion des ordures ménagères passe par le tri.
Nous présentons des exemples.
On constate que les bréhatins sont conscients.

MISE AU POINT
Avant d’aborder ce sujet une petite mise au point s’impose.
Certaines personnes ont cru, à la lecture du dernier numéro de Bréhat Murmure, que nous étions favorables au maintien du fonctionnement de la presse telle que nous le connaissons.
Cela n’est pas notre propos.
Il est évident, et nous le disons depuis 2014, que les conditions de travail des agents sur le site et lors du transport des balles sont exécrables et qu’il est indispensable de trouver des solutions alternatives.
Notre idée est de trouver une solution qui soit pérenne, écologique et qui permette aux agents de travailler dans de bonnes conditions. Une des conditions est d’ailleurs liée au développement du tri à la source.
Si nous sommes favorables à l’utilisation des Ampli rolls et au compactage, nous sommes opposés au site que la municipalité envisage sans concertation pour implanter son installation. De plus nous estimons que l’analyse de la situation par la majorité s’est focalisée sur la problématique du transport des déchets alors qu’il aurait fallu étudier plus longuement toutes les techniques qui permettent de réduire le poids des déchets à traiter.
C’est vers cela que nous devons tendre et cet objectif doit être au cœur de nos réflexions.

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La gestion des ordures ménagères (OM) est un sujet qui va nous occuper encore un bon moment.

Le 22 août 2018, nous avons organisé une réunion publique pour présenter le projet de gestion des OM que la municipalité conduit discrètement. Nous avons pris cette initiative car le maire refusait de présenter son projet aux habitants de Bréhat. La réunion a eu un beau succès puisque plus de 90 personnes y ont assisté. Cela démontre le besoin d’information des habitants.

Lors de cette réunion nous avons aussi fait part de nos réserves. Les difficultés pour que ce projet aboutisse sont nombreuses et nous sommes certains qu’il ne verra pas le jour de si tôt. Mais le projet adopté le 27 octobre 2017 a évolué. En effet il ne sera plus installé à côté de la déchetterie mais sur un terrain situé un peu plus loin appartenait à la succession Le Gonidec et qui a été vendu à la mairie (voir page 24). Le maire l’a annoncé à notre demande.

Nous reviendrons encore largement sur ce sujet.

La situation a également évolué sur un autre point : depuis le 14 août 2018, la municipalité est confrontée à une situation inédite qui l’oblige à improviser en matière de gestion des OM. En effet depuis cette date la presse à ordures ménagères est en panne. En l’absence de solution alternative elle est tenue d’organiser l’évacuation des déchets en trouvant de nouvelles solutions.

L’affaire n’est pas simple.

Mais nous pensons que cette situation pourrait déboucher sur des solutions originales éventuellement pérennes à terme. Avec un peu d’imagination et en appliquant simplement la réglementation des solutions simples et peu onéreuses peuvent être trouvés.

La loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, et plus précisément, le Titre IV intitulé : « Lutter contre les gaspillages et promouvoir l’économie circulaire de la conception: des produits à leur recyclage », qui a été intégré dans le code de l’environnement (article L. 541-1 et suivants) prévoit une batterie de mesures et d’objectifs qui visent à développer au maximum le tri en amont.

Le tri en aval est totalement exclu par cette loi. Il faudra s’y résoudre.

En fait, comme le dit l’adage, le meilleur déchet est celui qui n’existe pas. Il s’agit de trouver le moyen de ne pas mettre dans une poubelle tout ce qui peut encore être utilisé ou être transformé pour s’en servir d’une autre façon.

Ainsi pour ne prendre qu’un seul exemple la loi prévoit pour les bio déchets : « Augmenter la quantité de déchets faisant l’objet d’une valorisation […] Le service public de gestion des déchets décline localement ces objectifs pour réduire les quantités d’ordures ménagères résiduelles après valorisation. A cet effet, il progresse dans le développement du tri à la source des déchets organiques, jusqu’à sa généralisation pour tous les producteurs de déchets avant 2025, pour que chaque citoyen ait à sa disposition une solution lui permettant de ne pas jeter ses Bio-déchets dans les ordures ménagères résiduelles, afin que ceux-ci ne soient plus éliminés, mais valorisés. ».

En ce sens la loi favorise le compostage. Pour d’autres déchets des techniques différentes peuvent être utilisées soit pour transformer les déchets en biens encore utilisables ou pour les utiliser en énergie.

Dans les pages qui vont suivre nous allons détailler ce qui se fait à Bréhat dans la logique de la loi et ce qui devrait être fait. On constatera que beaucoup de choses se font sur la base d’initiatives individuelles.

Nous ferons un petit point sur le compostage. Nous présenterons ce qui devrait être amélioré en matière de tri à la source. Nous évoquerons également trois exemples d’initiative individuelle : L’une consiste à récupérer des vêtements. Une autre à mettre en place une « Give Box » ; Enfin la dernière transforme les huiles de fritures des restaurants de Bréhat en source d’énergie.

Comme on le voit, avec un peu de volonté tout est possible.