Interview de Jean-Pierre Bocher

Jean-Pierre

Bréhat Murmure : Bonjour Jean Pierre Bocher ; tu as été premier adjoint à la municipalité de 2008 à l’été 2013, date de ta démission. Pendant ton mandat, tu t’es beaucoup occupé de la presse à ordures ménagères. Cette presse pose aujourd’hui des problèmes. Ces difficultés, tu les avais déjà évoquées à l’époque.
Quels sont les problèmes de la presse ? Depuis combien de temps durent-ils ?

Jean Pierre Bocher : L’ensemble du site est vétuste. Le bâtiment devrait être refait.
De la même façon, tout ce qui relève du système électrique et de l’automatisme pose problème. L’humidité etl’air marin rendent l’appareillage très dégradé.
Pour la presse proprement dite des éléments sont très anciens, comme le grappin qui est antérieur à la presse. Elle est également dégradée du fait de l’absence de maintenance préventive.
Le système d’exploitation est mal adapté par ce principe de compactage : production de LIXIVIAT (jus de pressage) augmentée en grande partie par le non traitement au « fil de l’eau » et par le stockage de plusieurs jours avant pressage des ordures ménagères (décomposition). POINTS SENSIBLES : L’automatisme, le cerclage et le filmage.

BM : Cette presse faut-il la réparer ou la remplacer ?
JPB : Il faut la remplacer. A l’origine, elle a été acquise pour remplacer l’incinérateur. Le Préfet faisait pression pour que cette installation d’incinération soit remplacée. Cette presse est une machine d’occasion qui a été rénovée et qui est aujourd’hui vétuste, par défaut d’entretien, de maintenance préventive, de l’environnement et de l’usure du matériel.

BM : Existe-t-il des systèmes plus efficaces ?
JPB : Oui, l’actuel est mal adapté pour le pressage des ordures ménagères quand on le compare au principe en service (roller) sur trois îles du Finistère (Sein, Molène, Ouessant). Il s’agit de système type FLEXUS – BALASYSTEM.
Mais il en existe sans doute bien d’autres sur le marché actuellement.

BM : Penses-tu que le site est adapté pour assurer dans de bonnes conditions la gestion des ordures ménagères, sachant que de toute façon le bâtiment doit être totalement réhabilité et que son éloignement pose des problèmes de transport ?
JPB : Oui, le site me parait parfaitement adapté au traitement des ordures ménagères. Ce genre d’opération doit être isolé, c’est-à-dire le plus loin possible des habitations et être le plus discret possible pour l’intégration dans notre environnement

BM : Que penses-tu de l’utilisation du site de Chicago avec un nouveau système de traitement ?
JPB : Dans le contexte actuel cela me parait très problématique. Il est en zone assez urbanisée. Et surtout l’état du sous-sol est préoccupant. Dans ce sous-sol ont été enfouis, pendant des décennies, des déchets divers, dont certains sûrement dangereux.
Une solution serait d’abord de dépolluer le site, ce qui s’avérerait certainement très coûteux. Le terrasser, ensuite, à un niveau supérieur au marnage maximum. Et enfin, construire un bâtiment semi-enterré pour la nouvelle presse et le stockage des balles.