Le zonage de l’île Sud

Les zonages dans le projet municipal

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Les zonages modifiés ou ajoutés dans notre projet.

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Les propositions de la municipalité (cliquer pour agrandir)

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Nos propositions (cliquer pour agrandir)

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Le PLU, par définition, doit relater la réalité urbanistique d’un territoire, c’est-à-dire exprimer la réalité du terrain et proposer des évolutions pour le futur. La municipalité a fait le choix de restreindre au maximum la zone urbanisée, c’est-à-dire la zone Uh. Cette approche ne reflète absolument pas la réalité de notre île, surtout de l’île sud.

Dans la même veine elle a pris le parti de ne retracer que quelques implantations économiques existantes alors qu’elles sont bien plus nombreuses que ce que l’on trouve sur le plan graphique du PLU.

De même pour l’avenir elle détermine deux zones artisanales alors que les activités économiques artisanales sont réparties sur toute l’île et qu’il n’existe, à notre connaissance aucune demande pour ce genre de zone.

Enfin concernant le logement, pas grand-chose n’est prévu. Or la création rapide de logement pour recevoir des personnes désirant s’installer ou se maintenir à l’année sur l’île est une nécessité absolue.

Ces trois points nous paraissent les plus problématique.

Aussi nos propositions de modifications pour l’île sud s’appuient sur plusieurs principes.

Tout d’abord il nous parait essentiel que le PLU retrace la réalité du terrain, en matière de zone urbanisée mais aussi dans le domaine économique. Ensuite le PLU doit prévoir des possibilités d’évolutions et de développements économiques les plus souples possibles.

Enfin il s’agit de prévoir des zones à urbaniser qui permettent la création de logement pour des résidents permanents ne pouvant prétendre aux programmes sociaux. réservés à des résidents principaux.

Le terrain de foot, zone commune, zone de fête
Le terrain de foot, zone commune, zone de fête

Dans cette optique nous proposons 4 modifications :

Première modification (entre les traits rouges), consiste à étendre la zone Uh, zone urbanisée afin qu’elle soit plus conforme à l’organisation de l’urbanisme de l’île sud. Nous avons identifié 4 zones différentes qui se rattachent assez naturellement à la zone déjà identifiée par la municipalité.

Le point 1 concerne la zone du port clos et qui s’étend jusqu’au Crech Simon. Elle est constituée d’une densité d’habitation qu’il est facile de constater sur le terrain. Une partie se trouve dans la zone littorale des 100 mètres. Mais cela ne posera aucun problème vu le nombre d’habitations, la continuité qui existe avec ce qui a déjà été défini par la municipalité.

Le point 2 étend la zone urbanisée à quelques maisons qui ne sont séparées avec celle-ci que par un chemin qui ne constitue pas une séparation au sens du code de l’urbanisme.

Le point 3 est également une zone fortement urbanisée qui est dans la continuité du bourg.

Enfin le point 4 étend la zone urbanisée à des maisons qui ne sont pas séparées de façon évidente avec le bourg alors même qu’elles se situent en zone littorale.

Agrandir la zone urbanisée permettra aussi d’envisager des constructions de logements.

Dans cette optique cependant il faudra modifier le règlement du PLU pour cette zone Uh. En effet à l’heure actuelle elle permet la construction de logements mais sans préciser si ces habitations peuvent être utilisées pour des résidences principales ou des résidences secondaires. Il faut que le règlement incite à la construction destinées à la résidence principale peuvent être construite. A l’heure actuelle, plus de 80% des habitations sont des résidences secondaires et cette proportion est en progression au détriment des résidences principale. Il faut enrayer cette tendance. Le PLU est un des outils possible et répond par ce biais à un des problèmes les plus aigué de notre île.

La deuxième modification (zone hachurée mauve) concerne l’identification des zones économiques se trouvant en dehors des zones urbanisées.

C’est le règlement Ne qui définit les constructions possibles dans ces zones. Sont possibles, entre autres, l’extension des bâtiments à usage économique existants à la date d’approbation du PLU. La réglementation de cette zone donne une certaine latitude aux entreprises qui sont actuellement en fonctionnement sur le territoire de notre île. Il est donc important que toutes les activités soient identifiées.

Or la municipalité n’en définit que trois ce qui est totalement en contradiction avec ce qu’il existe actuellement sur notre île.

En effet nous en avons identifié 9 zones soit trois fois plus. Certaines se situent dans la zone littorale, ce qui complique l’éventualité d’une extension. Mais il nous paraissait important de les identifier.

Deux points méritent d’être évoqués plus précisément.

La zone de la citadelle. Il est vrai que la société des Verreries de Bréhat ne fait que louer les bâtiments, qui appartiennent à la mairie, pour son activité. Il n’est pas envisageable d’étendre ces bâtiments. Pour autant il nous paraissait important d’identifier la citadelle comme une zone d’activité économique.

Le deuxième point qui mérite notre attention est la zone économique identifiée sur le plan par un A. Cette zone appartient à un particulier qui a obtenu, alors qu’il était chef d’entreprise, un permis de construire pour édifier un atelier et un appartement. Cette construction est, pour l’instant, à l’arrêt. Mais ce particulier est prêt, éventuellement avec l’aide de la mairie, à achever sa construction qui pourrait être partagée en plusieurs ateliers (trois ateliers seraient possibles) pour recevoir des artisans.

Un tel projet, qui est déjà en phase de réalisation, remplacerait avantageusement les zones artisanales identifiées par la municipalité. Une convention entre la mairie et ce particulier pourrait être signée pour faire aboutir ce projet rapidement.

L’ancien patronage, un futur lieu de logement ?
L’ancien patronage, un futur lieu de logement ?

La troisième modification (zone en bleu foncé) concerne l’identification des zones à urbaniser et la suppression des deux futures zones artisanales.

Pourquoi supprimer les zones artisanales ?

Nous pensons que le PLU doit refléter les priorités politiques de la municipalité. Or une des priorités absolues doit être de renverser la tendance que nous avons déjà évoqué c’est-à-dire la diminution moyenne annuelle de 1,8% de la population permanente de l’île (de 2010 à 2015 source : dossier complet de la commune d’île de Bréhat paru le 26 juin 2018).

Cette diminution est, notamment due, à l’absence de logements (en dehors des programmes sociaux) pour les résidents permanents. Or il ne sert à rien de prévoir des zones artisanales si les artisans intéressés doivent retourner sur le continent pour se loger.

Un impératif majeur est donc de trouver des logements pour les résidents permanents souhaitant s’installer ou souhaitant y rester. Ils sont nombreux a abandonner l’idée de rester sur l’île faute de logement.

La municipalité dans cette optique n’a prévue qu’une seule zone à urbaniser. Elle se situe à coté de la salle des fêtes.

C’est un mauvais choix pour deux raisons.

La première raison est liée à l’utilisation actuelle de ce site. Nous estimons que la salle des fêtes, les terrains de tennis, le petit terrain de sport, le terrain de foot et l’espace en herbe entre ce terrain et la route constitue un ensemble cohérent qu’il faut préserver. C’est un lieu communautaire qui réunit les bréhatins lors de fêtes diverses. C’est un lieu de rencontre.

Ainsi par exemple il aurait été impossible d’organiser correctement le festival des insulaires si la zone prévue par la municipalité avait été construite.

La deuxième raison est liée à la première. Ce site n’apporte aucune tranquillité aux futurs habitants. A notre sens placé à cet endroit une zone à urbaniser pose plus de problème qu’elle n’en résout.

Nous avons donc fait le choix de supprimer cette zone du PLU.

En revanche nous ajoutons 5 sites à urbaniser en urgence. Il s’agit tout d’abord des deux ex zones artisanales qui deviendraient des zones à urbaniser en revoyant un peu leur dimension. Celle de l’Alégoat serait réduite pour ne pas empiéter sur la zone humide.

Nous rajoutons le site se trouvant en face de la mairie classée actuellement en « terrain et espaces non bâtis à protéger en raison de leur valeur patrimoniale et paysagère ». C’est un assez curieux classement pour un terrain qui n’a pas de valeur particulière. Il est parfaitement adapté à une urbanisation rapide.

Nous ajoutons le terrain réservé par la commune à coté du chemin vert.

Enfin il nous parait indispensable de trouver une nouvelle fonction à l’ancien patronage qui doit être restructuré pour en faire des logements pour résidents principaux.

Avec ces 5 zones à urbanisées, il serait étonnant que le « collectif pour un habitat partagé » ne trouve pas un lieu pour s’établir.

Le règlement de ces zones devrait être revu.

Par exemple il y a lieu de reprendre les dispositions relatives aux zones artisanales en précisant qu’il ne s’agit d’autoriser que des activités économiques en cohérence avec la tranquillité publique.

En fait il s’agit d’instaurer des zones mixtes pouvant contenir soit des logements soit des activités économiques. Ainsi, on peut envisager la création d’un atelier d’artisan doublé d’un logement.

 

La quatrième et dernière modification (rouge foncé rayé à coté de l’église) concerne l’extension du cimetière. Cette extension est aujourd’hui indispensable. La municipalité a prévu de faire celle-ci en créant un cimetière à coté de la chapelle Kéranrou.

Ce choix n’est pas convaincant. Le cimetière doit être étendu à proximité de l’église pour garder une certaine cohérence. Un terrain existe qui aujourd’hui n’a aucune utilité c’est le jardin du presbytère. Nous proposons tout simplement d’installer l’extension du cimetière sur ce site.

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