Les barrières : Un déni de démocratie

Pour décider si oui ou non les barrières sont une bonne chose pour les habitants de Bréhat, le maire ne veut pas avoir recours à la démocratie.

Pour la deuxième année consécutive, les barrières ont été installées aux 4 points d’accès au Bourg, à l’été 2017. Comme en 2016, nous avons reçu beaucoup d’échos négatifs sur ce système qui prétend assurer notre sécurité.
Le maire nous dit que, lui-même, n’a que des échos favorables et que les habitants sont satisfaits.
Qui a raison qui a tort dans cette affaire, nous ne pouvons le savoir.

Dans ces conditions, il nous paraîtrait pertinent de donner officiellement la parole aux électeurs pour qu’ils tranchent cette question.
L’article LO 1112-2 du code général des collectivités territoriales permet au maire de proposer au conseil municipal de soumettre à un référendum local tout projet d’acte qui relève de sa compétence, ce qui est le cas pour les barrières, puisque leur mise en place relève d’un acte de police.
En 2017, proposer un tel référendum n’était pas possible, il est en effet interdit par le code général des collectivités territoriales d’organiser un référendum local pendant les campagnes électorales présidentielle et législative.
L’année 2018 est une année blanche en matière électorale. Le référendum local pourrait donc avoir lieu, mais la décision de soumettre un tel projet de référendum appartient au maire et à lui seul.
A cet effet, par un courrier du 27 novembre 2017 que nous joignons à cet article, nous avons suggéré au maire de soumettre son arrêté au conseil municipal pour qu’il décide d’organiser ce référendum. Il nous dit avoir soumis ce point à la « commission sécurité » du conseil municipal. C’est sans doute vrai, mais, trois mois après, nous n’avons toujours pas de réponse à notre proposition.

brehat16

Manifestement M. le Maire n’aime pas la démocratie.

Nous pensons que soumettre cette histoire de barrières au vote des électeurs aurait été une bonne chose. Le vote majoritaire dans un sens ou dans l’autre permettrait d’épuiser la polémique qui ressurgira, forcément, l’été prochain.