Notre Histoire à partager

Notre Histoire est méconnue et peu partagée. Il faudrait fédérer toutes les initiatives qui se sont développées au cours des dernières années autour d’un petit musée.

Danouchka Prigent, conseiller municipal

Des traces d’occupations de Bréhat remontent au néolithique. L’histoire de l’île est donc ancienne et riche, elle fait partie De notre patrimoine de et mérite que l’on s’y intéresse de façon approfondie.

Marc Bloch (1886-1944), un grand historien français, disait : « L’ignorance du passé ne se borne pas à nuire à la connaissance du présent : elle compromet, dans le présent, l’action même. ».

Cela doit nous faire réfléchir.

Pour autant, rien n’est fait actuellement pour mettre en valeur notre histoire et notre mémoire commune.

Les décapités de Bréhat
Les décapités de Bréhat

Il est vrai qu’il existe des initiatives privées extrêmement intéressantes :

Tout d’abord il existe le blog de notre ami Eugène Prigent http://locoven.over-blog.com. Ce blog est foisonnant et met en scène, sous forme de touches, des facettes de l’histoire des Hommes qui composent l’Histoire de notre commune. Ce blog permet à Eugène de rédiger dans chaque numéro « murmure d’autrefois » qui évoque un point de l’histoire de notre île.

Ensuite, saluons le site de Jean Luc Le Pache http://www.musee-virtuel-brehat.fr dont la politique muséale est, pour les peintres, de « présenter les œuvres de peintres décédés et représentant l’archipel de Bréhat » et, pour les cartes postales, de présenter celles « représentant l’archipel de Bréhat, ses habitants, la vie à Bréhat et les prolongements en mer et sur le continent de la vie insulaire ». Sur ce site nous assistons à une représentation de notre île par des artistes peintres ou photographes qui nous donnent des éléments précieux sur les sites et leur histoire.

Enfin il faut citer aussi l’association « Bateau en bois » présidée par Goulwen Simon dont le but est de récupérer les anciennes vedettes en bois qui assuraient la liaison maritime de l’île avec le continent. La première acquisition est la « Paimpolaise » construite en 1961. En cela cette association réhabilite un pan de l’histoire bréhatine.

On ne peut terminer cette liste sans citer l’association la Kidèch’ qui organise à l’occasion des journées du patrimoine, le 15 et le 16 septembre 2018 un « musée éphémère ». Ce musée doit mettre en scène le patrimoine notamment historique de notre commune.

Au delà de ces initiatives de nombreux ouvrages ont été écrits sur l’histoire de Bréhat. Toutes et tous apportent à leur manière une contribution essentielle à la connaissance de l’histoire de Bréhat.

Ces approches dispersées gagneraient à être fédérées, elles pourraient être structurées autour d’un projet plus global qui aurait comme objet la recherche et la représentation de l’histoire de notre île.

Deux idées pourraient être creusées :

La première idée serait la création d’un véritable musée bréhatin. Ce type de musée existe dans d’autres iles, comme Ouessant ou Groix même s’il est vrai que ces musées sont importants. Il n’est pas sur que nous ayons les moyens d’arriver à ce niveau. Cependant nous pensons qu’une dynamique pourrait être créée en associant la mairie, l’office du tourisme et d’autres acteurs locaux. Bien sur il faudrait trouver un local, ce qui ne sera pas chose aisé. De même il faudrait pouvoir mobiliser des bénévoles, les acteurs économique et les particuliers désireux de transmettre et de mettre en valeur leur histoire, celle de leurs parents et grands- parents. Enfin il faudra constituer une collection d’objet typique de l’histoire bréhatine (photos, bateaux, costumes traditionnels, outils agricoles et de pêche, objets de la vie courante…).

Une seconde idée serait de développer une ferme pédagogique adossée à une véritable exploitation agricole avec pour objectif de montrer le travail au sein d’une ferme à Bréhat aujourd’hui en rappelant celui d’hier.

Ces deux options ne sont pas incompatibles, elles participeraient à la connaissance de notre Histoire, en assureraient sa représentation et offriraient au visiteur une approche culturelle de notre île.